Deux petits mots qui ouvrent des univers entiers.
- Loris C.
- 5 avr.
- 1 min de lecture
Dernière mise à jour : 11 avr.
La lecture m'a été pénible mais je suis quand même allé au bout. Parce qu'il existe des idées si géniales qu'elles prennent le dessus sur l'exécution.
Le "Complot contre l'Amérique" de Philip Roth est lent. Il ne s'y passe quasi rien les 300 premières pages. Pour une oeuvre qui en fait 386, c'est ballot.
Mais les prémisses de l'histoire ont tellement piqué ma curiosité que je n'ai pu poser le bouquin.
Et si Charles Lindbergh, héros de l'aviation aux sympathies nazies, avait battu Roosevelt à l'élection présidentielle de 1940 ?
Voici le point de départ du récit.
Quand je cherche des concepts pour une nouvelle campagne de comm', je commence toujours mon brainstorming par "et si... ?"
Pareil quand je présente des big ideas à des clients, mon pitch débute par "et si... ?"
"Et si... ?" est le plus puissant catalyseur de créativité jamais conçu.
Et si rien n'était impossible ?
Et si on pouvait livrer n'importe quel produit en moins de 24 heures ?
Et si chacun pouvait être chauffeur de taxi à ses heures perdues ?
Et si n'importe qui pouvait louer sa maison comme un hôtel ?
Et si on créait une banque sans agences physiques ?
"Et si" est la porte ouverte à l'impensable, l'impossible. Donc le nouveau, le stimulant.
Roth n'a pas écrit un chef-d'œuvre avec son "Complot". Mais il a posé une question si fascinante que j'ai traversé 400 pages de descriptions pas vraiment affriolantes pour en connaître la réponse.
Loris
